«La ville est contemplation et action. Elle n’est pas vide. Lorsqu’elle n’a pas ce qui peut la transformer en un espace pour l’action, elle n’encourage ni interaction ni socialisation, elle n’est que spectacle. » Nadia Mayorquín. Cette pièce naît d’une réflexion et d’une observation de nos villes. Du développement urbain et de son inclination croissante pour les architectures hostiles en guise de pensée de l’urbanisme. Si nous observons attentivement, nous découvrirons que les villes sont pleines d’éléments architecturaux subtils qui s’avèrent sans merci dans la brutalité de leurs dessins et de leurs desseins. L’intention de cette pièce est d’immerger l’auditeur dans un contexte sonore urbain et hostile, dans une allusion à ces villes, et de révéler les agents silencieux de la machinerie obscure et insidieuse de l’exclusion. Le titre de la pièce est une référence à la manière dont le « Camden Bench » (mobilier urbain « anti-SDF » conçu pour dissuader son utilisation en guise de lit et installé dès 2012 à Camden Town, dans le nord de Londres) a été décrit par certains critiques et éditorialistes. Damian Gorandi, traduit de l’anglais par Jérémie Szpirglas
Créations du Cursus
Le Cursus est un programme pédagogique en informatique musicale unique en son genre proposé chaque année à dix jeunes compositrices et compositeurs. Intégrés au cœur de l’institut, les stagiaires sont formés sur les logiciels de l’Ircam appliqués à la composition musicale (Max, OpenMusic, Modalys, TS2, Spat...), dans un environnement riche et fécond de rencontres et d’échanges avec les chercheurs, développeurs, ingénieurs du son, réalisateurs en informatique musicale, compositeurs, travaillant dans les labos et les studios. Des travaux pratiques en studio, des workshops, ateliers d’improvisation avec électronique et conférences d’artistes invités complètent la formation.
À l’issue de leur année d’apprentissage, au mois de septembre, les élèves ont en main les outils technologiques nécessaires pour créer une courte œuvre avec électronique, qui peut prendre la forme d’une pièce musicale, d’une installation, d’une œuvre purement électronique, intégrant de la danse, de l’image, du texte... Les formes et les formats restent très ouverts. Les créations des élèves sont présentées dans le cadre de la saison musicale de l’Ircam.
Grâce à un partenariat établi avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (Cnsmdp), la Haute École de musique de Genève, l’Académie supérieure de musique de Strasbourg-HEAR, le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon et le Pôle supérieur d'enseignement artistique Paris-Boulogne-Billancourt (PSPBB), les élèves inscrits en master de composition dans ces établissements ont la possibilité d’effectuer, après sélection par un jury dédié, leur première année de formation en master au sein du Cursus de l’Ircam.