informations générales

date de composition
1991-1992
date de révision
1996, 2002
durée
28 min
éditeur
Wilhelm Hansen
Commande
Ircam-Centre Pompidou

genre

Musique concertante (Violon et ensemble de 10 à 25 instruments)

effectif détaillé

Soliste(s)
violon

2 flûtes, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, saxophone alto, basson (aussi contrebasson), 2 cors, 2 trombones, tuba, percussionniste, harpe, piano, clavier électronique/MIDI/synthétiseur, violon, violon II, 2 altos, 2 violoncelles, contrebasse

informations sur la création

date
13 avril 1992

Paris, Centre Georges-Pompidou, Grande Salle

interprètes

Maryvonne Le Dizès : violon, Ensemble intercontemporain, direction : Frédéric Chaslin.

Information sur l'électronique

Information sur le studio
Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale)
Zack Settel
Dispositif électronique
dispositif électronique non spécifié

documentation technique et patch

Double Portrait

Nouvelle Version

Version Sidney

Note de programme

Double Portrait : un double hommage à deux œuvres de la première moitié du siècle — le Concerto pour violon d'Alban Berg, et le Concerto pour violon de Fartein Valen (compositeur et organiste norvégien, 1887-1952), le premier dodécaphoniste norvégien.

Le geste qui ouvre le Concerto « à la mémoire d'un ange » de Berg est peut-être le geste violonistique par excellence : celui de l'archet qui parcourt les quatre cordes, du grave à l'aigu, comme pour accorder l'instrument. Et c'est cet archétype qui est « exposé » dans les premières mesures de Double Portrait.

Le Concerto de Fartein Valen est aussi une source de proportions plus abstraites : les composantes de son thème — ses intervalles — sont traduits en rapports numériques qui définissent la durée des diverses sections de Double Portrait ; ses contours interviennent dans les mouvements de détail de la partie de violon. Ce thème est donc pris comme « formule » — en un sens proche de celui que Stockhausen peut donner à ce terme.

Double Portrait s'élabore comme work in progress. L'œuvre achevée comprend actuellement un prélude et deux parties — la seconde étant encadrée par deux interludes. Une troisième partie et un postlude s'y joindront ultérieurement. Cette élasticité de la forme est une conséquence directe de la conception de l'écriture : Schaathun pose un objet « donné à voir », une déclaration liminaire que l'on peut ensuite (dé)construire. Et cet objet est souvent trouvé dans l'improvisation, prenant la forme d'une « ligne » soumise à une interminable analyse : le compositeur la travaille par « degrés de reconnaissance » — selon la proximité et l'éloignement, le clair et l'obscur, le simple et le complexe. C'est ainsi que la partie de violon peut être épaissie — hypertrophiée par l'accrétion de ses propres échantillons —, ou encore comme grossie et rapprochée par le ralentissement du tempo. Le matériau est donc élaboré selon une perspective proprement temporelle, puisque, pour le compositeur, « la mémoire a ses rythmes, ses tempi : hier est plus rapide qu'avant-hier... ». Un travail au cours duquel l'ordinateur joue un rôle important, dans « la démultiplication, l'extension et la courbure [bending] » de l'idée trouvée dans l'instant.



Peter Szendy.

captations

Voir la fiche media

complete.mp3

Composé par Asbjørn Schaathun , concert du 9 juin 2006


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