Le mot allemand verblich se réfère à quelque chose qui s'est éteint, a pâli. Dans cette composition, je traite des événements incisifs, traumatisants, dont la mémoire s'est perdue, et dont on recherche le souvenir. Dans la première section de la partie électronique, j'ai placé des petits morceaux de son d'une façon accélérée comme des instantanés de ce qui est resté ou est revenu. La deuxième partie avec ses phrases ralenties est une scène d'éloignement. La périodicité est l'élément irremplaçable du son, elle sert de signal et est l'un des sujets musicaux principaux de cette composition. Dans les parties de la contrebasse, j'ai utilisé des séries polygones, comme dans ma dernière composition Zermuendet pour grand ensemble.
Stephanie Schweiger, programme du concert du Cursus de composition Ircam 2001.