Une rumeur coule sous tes pas. Il scintille... tente de révéler les potentialités dramatiques et émotionnelles du timbre, en l’inscrivant comme empreinte fonctionnelle dans des référents classiques du type mélodie accompagnée ou concertino. Les combinaisons de timbres participent à une sorte de dénaturation identitaire progressive de la flûte alto au sein d’un environnement qui opère à la fois comme miroir, prolongement, et rejet. La disposition particulière de l’espace, orgue et flûte d’un côté et trio clarinette – cor – basson de l’autre, permet de souligner ces ambiguïtés sonores par l’élaboration d’un discours musical singulier, transformant l’objet en texture, la temporalité suspensive en temporalité dramatique, la fragilité du timbre en force brute. Cette œuvre s’inspire du premier chapitre du Livre des êtres imaginaires de Borges, qui s’intitule L’A Boa A Qou.