Tempête, pluie diluvienne, étang débordant… La colère de la nature reflète l’obscurité de l’abîme psychique. À l’opposé, la luminosité de l’eau pure, les plantes, le ciel paisible se font l’écho d’une sérénité intérieure.
En contrepoint de ce principe mis en oeuvre par le réalisateur Teinosuke Kunigasa, j’exprime en musique l’espace psychologique. Les différentes textures sonores du vent sous-tendent un climat fantasmagorique, où se marient des sonorités instrumentales hautes en couleurs.
Entre rêve et réalité, la musique frémissante fait corps avec les pulsions intérieures mises en lumière par la projection oscillante du film ; elle en teinte les nuances contrastées.
Mayu Hirano, note de programme du concert ManiFeste du 4 juin 2021 au Centre Pompidou.