Pour Saksti, je suis partie de l'idée que le temps pouvait être considéré comme un flux continu d'événements sonores de nature différente (durée, hauteur, amplitude, timbre, densité). J'ai donc pensé que l'on pourrait « filtrer » (éclaircir ou obscurcir) certains de ces événements à des proportions différentes dans le temps, sans pourtant laisser ce type d'organisation se figer dans une structure totalitaire. Le principe de proportions, valable aussi pour le traitement sonore a été calculé à l'aide du logiciel Open Music. Ensuite le calcul géré par un algorithme créé avec le logiciel Max permet le traitement et la synthèse sonore en temps différé ainsi qu'en temps réel. Les sons utilisés pour Saksti sont principalement des sons des divers saxophones, des sons vocaux (souffles, fragments de voix parlée et chuchotée) et des sons combinés (sons joués et sons chantés simultanément).
Georgia Spiropoulos, programme du concert du Cursus de Composition Ircam 2001.