Plus qu'une superposition de plans temporels, telle qu'elle existait déjà dans certaines musiques polyphoniques du 16e siècle, il s'agit plutôt ici d'une superposition/surimpression des divers plans sémantiques entre texte et musique. L'écho n'est pas conçu comme interaction pure d'un texte et d'une musique. Bien sûr, le texte musical a été structuré par rapport au texte poétique, mais il s'agit plutôt d'un « écho », d'une trace. Celle-ci, déjà estompée, communie avec le silence (présence-absence) — pas de gestes dramatiques ni de grandes envolées, simplement une impression, une atmosphère. Peut-on alors vraiment se poser la question : « le sens explicite du texte se trouve-t-il obscurci ou magnifié par les sons qu'on lui fait correspondre ? » Eco est écrit sur le sonnet 80 (1594) de Luis de Gongora.
Michael Jarrell.