bassoon, flute, oboe, clarinet, horn, trumpet, trombone, 2 percussionists, harp, 2 violins, viola, cello, double bass
Comme Olga Neuwirth, Marius Malanetchi est sensible à l’impermanence des éléments. Mais si Couleurs du vent « explore la nature éphémère et changeante du son, capturant l’essence fluide et en perpétuelle transformation du vent », pour reprendre sa description, la musique reste dans un climat méditatif, sans rien de tragique.
Dans cette nouvelle version d’une pièce initialement composée pour flûte, saxophone alto, deux violons et un violoncelle, les subtils changements de dynamique et le mouvement des figures évoquent tantôt une brise délicate, tantôt des rafales ou des tourbillons. Le vent doit ses « couleurs » au chatoiement instrumental, riche en effets de souffle et sons bruiteux. Les hauteurs définies deviennent peu à peu plus nombreuses avant de se dissoudre dans une texture impalpable. Malanetchi invite ainsi « les auditeurs à s’immerger dans un paysage sonore où le mouvement de l’air devient à la fois une expérience tangible et émotionnelle ».
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