L’idée de dualité (qui parcourt finalement toutes les pièces de ce disque) a été traitée ici d’une manière radicale.
Deux pianos préparés. Aigus étouffés pour ne produire que des sons percussions, graves bloqués pour faire ressortir les sons harmoniques. Le son de piano dans tout son éclat n’apparaîtra que de manière furtive dans un fortissimo au paroxysme de l’œuvre.
Deux matériaux musicaux qui dialoguent l’un avec l’autre dans un quadrillage régulier du temps. Des notes répétées laissant apparaître l’organisation rythmique supérieure, les appuis du discours, et une alternance de quelques gestes évoquant un chant d’oiseau qui aurait été filtré de façon à n’entendre que les composantes bruitées.
Jean-Luc Hervé.