The setup and the execution of the electroacoustic part of this work requires a Computer Music Designer (Max expert).

Version Information

Documentation date
December 23, 2020
Version
2019-64bit
Status
valid
Validation date
April 5, 2021
Documentalist
Joao Svidzinski (Joao.Svidzinski@ircam.fr)
Realisation
  • José-Miguel Fernández (Computer Music Designer)
  • Emmanuel Nunes (Composer)
  • Éric Daubresse (Computer Music Designer)
Length
33 min
Upgrade motivation
Same version than the 2019 concert patch with 64bit objects : - ircamverb~.control.mxo - ircamverb~.mxo - gn.peaklimiter~.mxo - sncp~.mxo
Comment
untested in concert

Other Versions

2023 - ESPROApril 18, 2023

Nachtmusik 1 2019September 7, 2020

Detailed Staff

English horn, bass clarinet, trombone, viola, cello

Detailed staff comes from Brahms, send mail to ressources-contenus@ircam.fr for correction.

Channel Details

Number of input channels
5
Number of output channels
8

Electronic Equipment List

Audio Equipment

2 DPA 4021
Condenser Microphones (DPA)
1 DMC1000
Digital Mixers (Yamaha)
2 KM150
Dynamic Microphones (Neumann)
2 AKG C535 EB
Condenser Microphones (AKG)
1 RE 20
Dynamic Microphones (Electrovoice)
8 Loudspeaker
Loudspeakers (generic) - + 2 subwoofers

Computer Music Equipment

1 KX 88
MIDI Keyboard (Yamaha) - on the stage
1 Fireface 800
Sound Board (RME)
1 BCF 2000
MIDI Mixer (Behringer)
1 Max 8
Max (Cycling74)

Downloads

technical rider

Eric Daubresse

35.5 Ko

Computer Music Designer score

Emmanuel Nunes

41.58 Mo

Nachtmusik concert adc recording

Remix Ensemble

comment

Mutlitrack recording of the 2005 Concert - cf https://medias.ircam.fr/xb66bbc_nachtmusik-i-emmanuel-nunes

992.63 Mo

Nachtmusik rehearsal adc recording

Remix Ensemble

comment

Multitrack ecording of the 2005 rehearsal

925.41 Mo

Midi keyboard score

9.68 Mo

Patch_simulation_nachtmusik

João Svidzinski

2.93 Ko


Instructions

Audio and MIDI setup

Loudspeaker setup

 

Midi setup

A Master Midi Keyboard with 88 keys (type Yamaha KX88) is required to trigger programs/events. Download the Midi Keyboard score with all instructions. 

Use BCF-2000 or Lemur to control levels of treatment (change the “Midi device” menu and choose the midi input)

Sliders:

Control 1 [ctlin 7 1] = Ring Modulation 1 level in dB

Control 2 [ctlin 7 2] = Ring Modulation 2 level in dB and Ring Modulation 3 level in dB

Control 3 [ctlin 7 3] = Ring Modulation 4 level in dB

Control 4 [ctlin 7 4] = Ring Modulation 5 level in dB

Control 5 [ctlin 7 5] = Sinus (Tape) level in dB

Control 6 [ctlin 7 6] = Reverberation level in dB

Control 7 [ctlin 7 9] = Alto input level in dB

Control 8 [ctlin 7 10] = Cello input level in dB

Control 9 [ctlin 7 11] = Cor input level in dB

Control 10 [ctlin 7 12] = Trombone input level in dB

Control 11 [ctlin 7 13] = Clarinet input level in dB

Control 12 [ctlin 7 8] = Circuits

Control 13 [ctlin 7 7] = Factorization envelopes length (1 normal length, 2 two times longer, 0.5 two times shorter)

 

Software installation

  1. download patch-64bit.dmg

  2. In Max 8, choose …/Nachtmusic/lib in option > File preferences

  3. Check the Audio status in Options > Audio Status:

  4. Close max and open Nachtmusik_2019-CGP.maxpat

DSP status

 

Patch presentation

The three main windows of the concert patch are the main patch, vu-control and vu-help. They should all be open during the concert.

 

The DSP part consists of ring modulation and rhythmic spalization.

Ring modulation

 

The routing of the ring modulation traitement is divided into three main parts. The alto and cello modulation (rm1, rm2 and rm3), the english horn and trombone modulation (rm4) and finally the clarinet and tape modulation (rm5).

For the first, the audio signal of each instrument could be either modulated by itself or they can be modulated together (cello modulate the alto). A tape signal (called sinus) could be mixed in the modulation.

Then, the signal of the english horn is modulated by the signal of the trombone, and the signal of the clarinet by a tape called sinus.

All the signals are filtered and reverberated in real time.

 

Spatialization

Sounds are fixed or they move using rhythmic movements.

Movements are controlled by the 9 patches called circuit, BNP and lope. Rhythms are controlled by the patcher generation. The three types of movements can be used at the same time. The global level of the moving sound can be controlled using the slider called circuits.

The sound envelope could be controlled with the fader superfac (midi control 13) which controls factorization of the envelope duration. The bigger superfac is, the longer will be the sound envelope in each HP.

 

Performance notes

Download and follow the instructions in the Computer Music Designer score.

 

System calibration and tests

  1. Check the DSP status.

  2. Check the Midi Keyboard input.

  3. Adjust the instruments input level.

  4. Listen to the spatialisation. If the sound which goes from one to another HP is too long, decrease the superfactor. However, if you have holes of sound when the sound goes from an HP to another, increase the superfactor (see patch presentation, spatialization above for more details).

 

Simulation system

The simulation files could be used to test the setup before the rehearsal.

  1. Download Patch_simulation_nachtmusik and the simulation sound files (Nachtmusik concert adc recording and Nachtmusik rehearsal adc recording)..

  2. Put the Patch_simulation_nachtmusik and the simulation files, Nachtmusik concert adc recording and Nachtmusik rehearsal adc recording in the same directory .

  3. Choose between multitrack recording of the 2005 Concert or of the 2005 rehearsal

  4. Use it as a simulation of the adc mic input. Space bar can be used to manually trigger the score cues.

 

Initialization routine

  1. Check all the points explained in the main patch - 1) audio status, 2) midi inputs, 3) Initialize button4)

  2. Turn the audio and midi ON.

  3. select “Midi keyboard” (from RME fireface or other Midi interface) to select the midi input of the keyboard. 

  4. select “Midi controller” for select the bcf2000 or Lemur as midi controller.

  5. Click on INIT and choose your next event.

Program Notes

L’effectif inédit de Nachtmusik I réunit trois familles instrumentales disposées en arc de cercle : l’alto et le violoncelle font face au cor anglais et au trombone ; la clarinette basse est placée au centre. Il s’en dégage une sonorité très particulière, orientée vers le médium et le grave, même si l’alto joue souvent dans des positions aiguës assez inconfortables.

D’un point de vue structurel, chaque section de Nachtmusik I est fondée sur un intervalle dominant, qui joue le rôle d’une teneur : il apparaît dans une tessiture fixe et dans une durée homogène (seul son timbre varie). Autour de cet intervalle se déploient des configurations harmoniques fortement articulées du point de vue du rythme et du timbre, ainsi que du point de vue des registres. Ces articulations créent un mouvement à l’intérieur d’une structure qui évolue relativement lentement. Rythmes, timbres et registres acquièrent ainsi une fonction quasi thématique, bien qu’ils ne débouchent pas sur des figures en tant que telles. Nunes s’est par ailleurs restreint à huit hauteurs différentes, éliminant les quatre sons principaux de ses œuvres précédentes : geste inaugural pour un nouveau cycle d’œuvres intitulé La Création.

L’écoute, dans Nachtmusik I, est moins guidée par un dessin mélodique ou formel que focalisée sur l’activité très intense et très différenciée qui se joue à l’intérieur même du phénomène sonore ; les éléments mélodiques sont une résultante des processus mis en œuvre, et non leur point de départ. On peut voir là une influence du Stockhausen de Stimmung : mais alors que Stockhausen utilisait une structure harmonique unique et fixe, Nunes propose un parcours harmonique complexe et varié. La forme n’est pas réduite à des moments isolés, mais elle est composée dans un esprit beaucoup plus architectonique.

La progression s’effectue par paliers, dans une continuité à grande échelle. L’importance accordée aux articulations internes du phénomène sonore impose par ailleurs des enchaînements non univoques, où les transitions constituent des moments critiques : elles ont souvent un caractère heurté, comme si l’on changeait brusquement de point de vue. Certains moments sont étirés, d’autres bousculés ; les tempi changent constamment : on va souvent des uns aux autres au gré d’accélérations ou de décélérations extrêmement rapides. Le passage d’un moment à l’autre résout les tensions accumulées. On ne peut guère parler ici de fluidité, mais plutôt d’un enchâssement de plans différents, comme si la musique se frayait un passage à travers la résistance du matériau. De même, on peut éprouver le sentiment d’être introduit à l’intérieur d’un labyrinthe, où des « images » similaires appartiennent à des « voies » différentes. Nachtmusik I vit de la tension entre micro et macro-structure, et exige une écoute capable de passer instantanément de l’intérieur du phénomène sonore, avec ses différenciations multiples et raffinées, à une position plus distanciée, qui permette de suivre la logique du discours musical ; en d’autres termes, l’auditeur est appelé à percevoir simultanément deux couches de temps musical antinomiques, l’une fondée sur un présent élargi, qu’on pourrait dire harmonique, l’autre fondée sur une progression dans un temps plurilinéaire. De même qu’il n’y a pas fusion entre les cinq instruments, mais un incessant travail de différenciation, une tension entre les timbres et les registres, de même les moments ne sont-ils pas subsumés sous le concept d’une forme globale, organisés selon un ordre immédiatement lisible. L’œuvre a beau être fondée sur de nombreuses répétitions locales, avec des gestes insistants qui lui confèrent une dimension quasi rituelle, les différents moments ne reviennent jamais, et ne laissent guère présager dans quelle direction la musique veut nous conduire. Nachtmusik I invente son chemin sans l’aide d’un schéma préconçu. Aux deux extrémités de l’œuvre, pourtant, se situent des parties aux fonctions bien définies. Les premières mesures ont un caractère évident d’introduction : un accord de sept sons, travaillé de l’intérieur, finit par se « résoudre » sur la note manquante, un do joué à l’unisson par les cinq instruments. Tout le matériau des hauteurs est ainsi exposé. La dernière partie, en forme d’épilogue, commence avec un solo de cor anglais qui évoque celui du Tristan de Wagner, et toute l’œuvre semble a posteriori tendue vers ce moment que l’on ressent comme passage au-delà d’une limite.

La fin est amenée par un enchaînement de cadences quasi tonales. Cette perspective historicisante dans laquelle la pièce s’achève est déjà présente dans le reste de l’œuvre : à travers l’usage des intervalles consonants (tierces ou sixtes majeures/mineures, quintes ou quartes justes), qui produisent des effets à la fois archaïques et nostalgiques, ou à travers le jeu de certaines articulations rythmiques (certains passages, avec leurs accents décalés, rappellent les hocquetus du Moyen Âge ou les polyphonies de l’Afrique centrale ; d’autres sonnent comme un clin d’œil au Sacre du printemps de Stravinsky). Toute l’œuvre est adossée à un romantisme repensé, qu’induit son titre, et où les figures de Schubert et de Mahler, que Nunes avait explicitement citées dans sa pièce précédente, Ruf, jouent un rôle central. L’œuvre est ainsi tout autant un chemin de découverte qu’un chemin de mémoire. Elle s’inscrit dans un temps musical introspectif, fait de condensations, de juxtapositions et de fluctuations, autant que de sensations qui ne peuvent être réduites à des formes rationnelles. Du coup, la dimension spatiale, présente dans la structuration interne de l’écriture, prend une importance considérable. Les différents moments de l’œuvre sont presque systématiquement portés à une forme d’exacerbation, et ils sont autant de tentatives pour une percée décisive. C’est pourquoi ils ne sont pas reliés de façon traditionnelle, mais ressemblent à des saillies, à des élans toujours recommencés. Lorsque le cor anglais, vers la fin, émerge du halo harmonique, nous avons le sentiment que se lève une aube nouvelle, longuement désirée. Certains silences, certaines sonorités en étaient la promesse ; la cadence éclatante qui ponctue la pièce en est le salut. Toute l’œuvre est baignée de cette lumière intérieure qui reflète les images originelles vécues et les images qui ont été rêvées, provenant de l’illumination soudaine aussi bien que d’une pensée visionnaire.


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