À travers la présentation de plusieurs projets en cours et à venir, cet exposé introduira mon programme de recherche, dédié à une histoire pluridisciplinaire et transnationale du son aux XIXe et XXe siècles. À travers le cas de la standardisation du diapason, je montrerai tout d’abord que l’histoire du son requiert le dépassement des frontières disciplinaires et permet de réexaminer les relations entre art, science et technologie. Alors que la multiplication des travaux sur l’histoire du son ces dix dernières années s’est focalisée sur les territoires germaniques et américain, son étude appelle d’autre part des approches transnationales, attentives à l’importance des circulations d’acteurs, d’artefacts et de savoirs-faire à une échelle globale. C’est ce que j’examinerai à partir de l’histoire des institutions où se fabriquent les savoirs sur son, des sociétés d’acoustique et laboratoires de physiques aux studios, en passant par les département de phonétique. Enfin, je montrerai que, si les approches transnationales retravaillent les contours de l’histoire du son, en retour, l’étude des objets sonores apporte un nouvel éclairage sur celle des phénomènes transnationaux.
Fanny Gribenski : Circulations sonores. Art, science, technologie et politique
À travers la présentation de plusieurs projets en cours et à venir, cet exposé introduira mon programme de recherche, dédié à une histoire pluridisciplinaire et transnationale du son aux XIXe et XXe siècles.
À travers le cas de la standardisation du diapason, je montrerai tout d’abord que l’histoire du son requiert le dépassement des frontières disciplinaires et permet de réexaminer les relations entre art, science et technologie.
Alors que la multiplication des travaux sur l’histoire du son ces dix dernières années s’est focalisée sur les territoires germaniques et américain, son étude appelle d’autre part des approches transnationales, attentives à l’importance des circulations d’acteurs, d’artefacts et de savoirs-faire à une échelle globale. C’est ce que j’examinerai à partir de l’histoire des institutions où se fabriquent les savoirs sur son, des sociétés d’acoustique et laboratoires de physiques aux studios, en passant par les département de phonétique.
Enfin, je montrerai que, si les approches transnationales retravaillent les contours de l’histoire du son, en retour, l’étude des objets sonores apporte un nouvel éclairage sur celle des phénomènes transnationaux.