Dès le début de l’année, j’ai eu envie d’intégrer la lumière dans cette pièce. J’ai eu auparavant plusieurs opportunités pour expérimenter le contrôle de la lumière avec la musique dans une petite salle et je souhaitais pour ce projet disposer d’un grand espace pour réaliser cela. J’ai pensé que le Cursus serait une très bonne occasion pour aborder cela et je suis content que le projet ait été accepté.
Dans ma musique, ces dernières années, je m’intéresse surtout à la confrontation avec des matériaux du passé, des choses qui sont bien établies dans l’histoire de la musique : style, effectif... Ici j’ai travaillé sur la chanson « Twinkle, Twinkle, Little Star ». L’original de cette chanson est en français, « Ah ! vous dirais-je maman ». Pourtant, au Japon, mon pays natal, les paroles sont la traduction de l’anglais. « Twinkle » signifie briller en français, cette chanson était donc, pour moi, liée à l’expression lumineuse. C’est pourquoi j’ai conçu la partition avec le contrôle de la lumière, et j’ai préféré le titre anglais.
Dès la conception, j’avais quelques idées à propos de la lumière, mais surtout je voulais réaliser un mix, une fusion des « multi-lumières » avec des changements de couleur graduels, doux et simultanés. En imaginant cet espace lumineux, l’accordéon microtonal devenait l’instrument idéal sur scène, musicalement et visuellement. Jean-Étienne Sotty, accordéoniste, a interprété magnifiquement ma pièce et il s’est engagé profondément pour ce projet.
Ko Sahara, note de programme du concert du 7 septembre 2020 au Centre Georges Pompidou