Phasis (2007-2008)

pour saxophone et ensemble

par Philippe Hurel (1955)

informations générales

date de composition
2007-2008
durée
17min
Ă©diteur
Lemoine
DĂ©dicace
Ă  Johannes Ernst
Commande
Berlinerfestpiel-Maerzmusik et ville de Warburg

genre

Musique concertante (Saxophone et ensemble/orchestre)

effectif détaillé

Soliste(s)
saxophone ténor [ou soprano]

trompette, trombone, percussionniste, cor, basson, clarinette en la (aussi clarinette basse), flûte (aussi flûte piccolo), piano, violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse

informations sur la création

date
12 mars 2008

Allemagne, Berlin, Märzmusik, Berlinerfestpiele

interprètes

United Berlin, direction : Nagy Zsolt.

Note de programme

Cette Ĺ“uvre s'inscrit dans un groupe de pièces concertantes – les 4 variations pour percussion et ensemble (2000), Aura pour piano et orchestre ou ensemble (2002-2006), Phonus pour flĂ»te et orchestre (2004).

Dans ces diffĂ©rentes pièces, l'instrument soliste y est toujours traitĂ© comme faisant partie intĂ©grante du groupe qui l'entoure, soit comme partie du « concertino Â» avec les percussions de l'ensemble et le piano dans les 4 variations influencĂ©es par le concerto grosso, soit comme un corps sonore indissociable de son enveloppe orchestrale dans Aura, soit comme un instrument traitĂ© en temps rĂ©el grâce au deux flĂ»tes de l'orchestre dans Phonus.

Dans Phasis, c'est la mĂ©taphore acoustique du dĂ©phasage qui m'a guidĂ©. La pièce Ă©tant composĂ©e avec un matĂ©riau reconnaissable – une enveloppe pĂ©riodique variĂ©e sans cesse – les Ă©critures dĂ©calĂ©es des diffĂ©rentes parties de l'ensemble par rapport au soliste, ou les unes par rapport aux autres sont comme des « retards de phase Â» entre des ondes, entre des signaux sonores.

Ă€ cela s'ajoute la perception des Ă©tats successifs de mĂŞmes « situations musicales Â» sous un aspect diffĂ©rent, Ă  l'instar des apparences des planètes qui se prĂ©sentent Ă  nos regards pendant la durĂ©e de leur rĂ©volution. Ici le titre de Phasis prend encore un autre sens, son sens Ă©tymologique qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  chacun des aspects successifs d'un mĂŞme phĂ©nomène.

Ainsi, les mĂŞmes matĂ©riaux sont variĂ©s sans cesse et de façon rĂ©currente : l'enveloppe mĂ©lodique dont j'ai dĂ©jĂ  parlĂ© – qui sert aussi Ă  construire les parcours harmoniques du mouvement le plus lent –ainsi que les quelques multiphoniques de saxophone, analysĂ©s par ordinateur et resynthĂ©tisĂ©s par l'ensemble en diffĂ©rents endroits de la pièce, qui servent de bornes perceptives pour organiser la forme de l'Ĺ“uvre.

Au-delà des métaphores acoustiques et phénoménologiques, ce que je cherchais ici avant tout, c'est la création d'une matière nerveuse, rythmique – mais sans pulsation directement perceptible –, ainsi qu'une ambiguïté entre la perception horizontale des lignes et celle, verticale, du timbre, ambiguïté qui fut longtemps au centre de mes principales préoccupations.

La pièce est surtout marquée par le déploiement énergétique et, malgré les contraintes mises en œuvre, elle est un espace de jubilation et de liberté réappropriée pas à pas.



Philippe Hurel.

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